Les Déchargeurs de charbon, ou des colonnes de fourmis à contre-jour défilant sur un podium précaire. Les planches sont fines, jetées entre berge et barge, entre barge et berge. C’est selon. Certains vont, d’autres reviennent, tous en file indienne. Les silhouettes funambules se coltinent la houille comme des ombres indéfinies. On remplit sa panière à ras bord, on est chargé comme une mule, l’échine courbée, on fait gaffe à ne pas tomber. Puis on décharge l’anthracite vers les charrettes stationnées hors-champ.
Et après ? Bah, on y retourne, panier renversé sur la tête. On récupère, on se détend un peu — mains dans les poches, avant de replonger la panière.
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